Ce n’est pas surprenant qu’environ 60 % des personnes atteintes de SP aient des problèmes de santé mentale. Le lien entre la SP et le bien‑être mental est complexe et varie d’une personne à l’autre.
On ne sait pas si les changements d’humeur, d’émotions ou de comportement sont directement causés par les effets de la SP sur le cerveau ou s’ils sont indirectement causés par le fait de vivre avec la SP.
Je souffre d’anxiété et d’épisodes de dépression depuis que j’ai reçu mon diagnostic de SP. Je me sens parfois impuissante devant l’incertitude quant à la maladie et à sa future progression. Je suis de nature inquiète, donc le fait d’avoir reçu un diagnostic comportant autant d’inconnues a été pour le moins stressant pour moi.
En plus de la SP, j’ai reçu un diagnostic de trouble anxieux généralisé et de trouble dépressif majeur. La sévérité et l’impact de ces troubles de l’humeur ont varié au cours des 15 années qui ont suivi mon diagnostic de SP, mais l’incertitude de la progression de la SP, la peur de voir mes capacités fonctionnelles changer et la tristesse de devoir changer ou abandonner des projets de vie ont certainement nui à mon humeur. J’ai eu besoin de l’aide de professionnels de la santé mentale pour apprendre à accepter l’incertitude, la peur et le chagrin, trouver des moyens de faire face à la situation et continuer à vivre ma vie avec la SP.
Katie avait des problèmes de santé mentale. Elle avait des sautes d’humeur et des crises de panique et se sentait toujours anxieuse, ce qui la rendait profondément malheureuse. Quand ces problèmes ont pris des proportions importantes et se sont mis à nuire à tous les aspects de sa vie, elle a su qu’elle devait passer à l’action.
Elle s’est confiée à son médecin.
Parler avec mon médecin a été l’étape la plus importante pour reprendre le contrôle de mon bien-être psychologique.
Le fait de partager ces sentiments avec quelqu’un en qui elle avait confiance a permis à Katie de reprendre le contrôle. Aujourd’hui, elle considère que son bien‑être psychologique est aussi important que tous les autres aspects de sa SP. Elle parle régulièrement de ses sentiments avec son médecin et lui fait part de tout changement d’humeur.
Elle a parlé avec ses amis, sa famille et la communauté élargie de la SP.
J’ai pu partager mes pensées et mes sentiments avec des personnes qui me comprennent. Elles ont été en mesure de partager leur expérience et leur expertise avec moi.
En parlant à des personnes partageant les mêmes points de vue qu’elle, en ligne ou dans des groupes de soutien pour la SP de sa région, Katie s’est sentie un peu soulagée.
Elle a également trouvé du réconfort auprès de ses amis et de sa famille. S’il peut être difficile de parler de votre diagnostic ou de vos symptômes à vos proches, ils sont une source importante de soutien quand vous en avez le plus besoin. Consultez la section sur les relations pour apprendre comment avoir des conversations positives avec vos amis et votre famille.
Conseils de Katie pour faire passer votre santé mentale et votre bien-être avant la SP
Je prends en charge mon anxiété et ma dépression par une psychothérapie individuelle hebdomadaire. Je participe aussi à des séances de thérapie par la parole et de pleine conscience organisées par l’hôpital, je fais de la méditation, je tiens un journal et je prends des antidépresseurs. Si vous souffrez d’anxiété et de dépression, demandez à votre médecin s’il y a des programmes auxquels vous pourriez participer gratuitement par l’intermédiaire de votre hôpital.
Même si j’ai parfois envie de me couper du monde entier à cause de ma dépression, j’ai remarqué que je me sens généralement mieux quand je me pousse à sortir de ma zone de confort. Dire “oui” est la première étape. “Oui, je vais aller avec toi au parc”. “Oui, je vais aller souper et au cinéma avec toi”. “Oui, j’aimerais venir chez toi prendre un verre de vin!”
Parler à mes amis des symptômes invisibles de la SP, comme l’anxiété et la dépression, m’a été très bénéfique. Je déteste quand on se fait du souci pour moi. Mais tout a changé quand je leur ai confié quelques combats que je vivais au quotidien et dont ils n’étaient pas nécessairement conscients. Mes amis sont maintenant capables de m’épauler et de m’aider à me dépasser.
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